Cette chirurgie s’adresse quasi exclusivement à des patients ayant perdu beaucoup de poids (régime seul ou après chirurgie bariatrique, sleeve, by pass…) et chez qui la peau n’a pas bien « suivi » la perte de volume.
Ces chirurgies sont donc réservées pour des « dégâts » sévères car la rançon cicatricielle reste visible. Cependant, les résultats peuvent être vraiment spectaculaires.
Dans ce cadre, il est très fréquent qu’une chirurgie abdominale voir un bodylift soient également nécessaires.
Principes et objectifs des différentes interventions
Les faces internes des membres, comme les bras et les cuisses, sont constituées d’une peau fine, différente du reste des membres. Par conséquent, cette peau se vergéture plus facilement lors de prises de poids et se rétracte peu (reste donc en excès) après amaigrissement.
Ainsi, on constate au niveau des bras, un aspect tombant (parfois « en aile de chauve-souris ») et au niveau des cuisses, un aspect plissé (avec parfois de vrais plis cutanés).
Il faut alors réaliser un lifting interne de membres, qui permet de remodeler et affiner le membre. Il peut arriver, également, que des patientes présentent des faces externes (ou « culotte de cheval » très larges (souvent dans le cadre d’une dysmorphologie : répartition non harmonieuse de la graisse) : il faut alors proposer un lifting externe de cuisses.
L’intervention, dans tous les cas, consiste en une lipoaspiration étendue du membre, permettant d’affiner plus si besoin, mais aussi de faciliter la remise en tension de la peau. Puis la peau est redrapée sur mesure.
Il en résulte une cicatrice longitudinale : c’est-à-dire sur toute la longueur du bras (interne) ou de la cuisse (interne ou externe).
La prise en charge par la CPAM est parfois possible (en cas d’amaigrissement important et après examen du médecin conseil), mais elle ne concernera qu’une chirurgie (soit les bras, soit les cuisses). La 2° se fait dans le cadre d’une chirurgie esthétique (dans ce cas, on choisit plutôt les bras, qui est une intervention globalement plus simple).
Le déroulement de l’intervention
AVANT :
- Une à deux consultations peuvent être nécessaires. Après la 1e, une demande d’ « entente préalable » sera adressée au médecin conseil de la CPAM, afin de savoir si l’intervention pourrait être prise en charge ou non.
- Un bilan radiographique de la paroi abdominale est parfois nécessaire (échographie ou scanner).
- Consultation du médecin anesthésiste entre 3 jours et 3 semaines de l’intervention.
- Tabagisme proscrit entre 2 mois pré-opératoire et 1 mois après. Aucune intervention n’est possible sans cet arrêt.
PENDANT :
- Les interventions se font sous anesthésie générale.
- La durée de l’intervention varie de 2 à 4 heures (en fonction de l’importance de la lipoaspiration).
Les suites post-opératoires
- Sortie de la clinique le lendemain (pour les bras) et soit le premier ou le deuxième jour pour les cuisses.
- Au niveau des cuisses, pour limiter les risques de phlébite: anticoagulation préventive commencée dès le premier jour (pour 10 jours) et bas de contention pendant 3 semaines. La marche doit être débutée dès que possible. Port d’un panty jour et nuit pendant 6 semaines.
- Douleurs modérées (à type de courbatures) : traitement paracétamol suffisant. Il n’y a pas de restriction de mouvements mais les déplacements sont sensibles au début pour les cuisses.
- Traitement homéopathique prescrit systématiquement ainsi que des huiles essentielles pour limiter les inconvénients.
- Douches autorisées rapidement (les bains après 3 semaines).
- Les soins de cicatrices sont simples et peuvent être faits par les patients en général.
- Possibilité d’arrêt de travail (environ 15 jours) en cas de prise en charge, sinon prévoir des congés.
- Le chirurgien assurera toutes les consultations post-opératoires. Elles sont indispensables pour s’assurer du bon déroulement des suites et apporter les conseils au fur et à mesure.
- Possibilité de réaliser un traitement par lumière LED dans les suites pour améliorer la qualité des cicatrices et le résultat global. (6 à 8 séances de 20 minutes espacées de 3 à 7 jours). Un protocole spécifique aux vergetures peut aider à atténuer les éventuelles vergetures résiduelles.
Conseils pratiques :
- Des drainages lymphatiques peuvent être parfois nécessaires pour accélérer la cicatrisation et faciliter la mobilité.
- Reprise des activités sportives douces (vélo, natation, marche rapide) autorisée après 6 semaines, et pour les sports plus toniques (course à pied, zumba, …).
- Il faut protéger les zones opératoires du soleil : toutes les zones d’ecchymoses pendant 4 mois et les cicatrices, tant qu’elles sont rouges : entre 12 et 18 mois.
Le résultat définitif est évalué à 6 mois-un an environ.
POUR LES CAS LES PLUS MODÉRÉS : TRAITEMENTS MÉDICAUX
Pour améliorer la qualité de peau comme:
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Le relâchement ou la cellulite: radiofréquence ou LPG (non proposés au cabinet)
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La peau fripée, plissée: pose de fils tenseurs
- Les vergetures récentes ou anciennes: lumière LED
Pour diminuer une petite surcharge
graisseuse:
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Cryolipolyse (meilleure rétraction de la peau que la lipoaspiration dans ces cas).